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Plume d'Apolline
20 février 2011

Re-naissance

Accepter et sceller les rêves

calques de la vie,

d'une mère.

Volonté altérée,

combativité

en zone d'oubli.

Mes rêves sont morts

reste l'enfance meurtrie.

Rassembler les os d'une vie

pour donner corps

à une envie.

Redonner vie

aux rêves clos

et les offrir en partage

à une enfant...

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Commentaires
J
La logique (que je trouve bien souvent absurde) d'un blog veut que l'on découvre, à l'envers, à rebours du temps, ce qui se dit à l'endroit dans un journal intime. En découvrant maintenant ce poème (qui fait pendant à "Re-vivre"), je regrette presque de ne plus être en situation de développer une analyse comparée. On pourrait légitimement supposer que ces deux poèmes obéissent à deux stades différents d'un état de conscience, à une sorte de chronologie de la perception qui irait d'hier à aujourd'hui. Cependant, le lecteur réalise, assez rapidement, que ce qui se dresse devant lui, au travers de ces deux textes, ce sont les deux plateaux d'une même balance, c'est ce mouvement oscillatoire permanent qui présente la conscience de soi à deux niveaux de la filiation : celui où l'on mesure le poids de son propre héritage, sa propre urgence à être ("Re-vivre"), celui où l'on pose la pierre nécessaire de la transmission ("Re-naissance"), de la perpétuation de la vie dans l'autre, d'un cheminement le plus clair possible ("partage"). Cheminement éminemment complexe, épineux, peuplé de ronces, car on vit, forcément, dans cette méfiance de soi-même, de ses manques. Cheminement éminemment riche, cependant, car l'autre, l'héritier, nous porte, lui aussi, à sa manière. Quelle que soit notre appréhension, il nous fait grandir en nous-même bien plus que nous ne pouvons nous le figurer.
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