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Plume d'Apolline
20 juin 2009

test de message

Dès l'aube, des petits groupes serrés s'étaient formés sur la place de Saint-Victor. Lawrence avait la veille au soir regagné en hâte le massif du Mercantour. Prêter main-forte, achever le contrôle de la meute, surveiller tous les abords, les défendre contre toute velléité d'incursion. En principe, la battue ne devait s'étendre qu'aux alentours de Saint-Victor. En principe, les chasseurs ne s'aventureraient pas dans le Mercantour. En principe, on tablait sur une bête perdue de vue depuis l'hiver, ou fraîche arrivée des Abruzzes. En principe, les loups des meutes du Parc seraient épargnés. Pour le moment. Mais il n'y avait pas à se tromper sur l'expression des visages, les yeux mi-clos, l'attente silencieuse: c'était la guerre. Les fusils rompus sur les avant-bras ou suspendus à l'épaule, les hommes tournaient crânement sur la place autour de la fontaine. On attendait les consignes de regroupement, plusieurs départs devant avoir lieu simultanément, depuis Saint-Martin, Puygiron, Thorailles, Beauval et Pierrefort. Les hommes de Saint-Victor, aux dernières nouvelles, devaient se joindre à ceux de Saint-Martin.


Fred Vargas

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